Mon parcours
en quelques mots
Tout jeune marié, mon père est venu « chercher une vie meilleure » à Paris en 1977, ma mère ne l’a rejoint que 3 ans plus tard en février 1980 grâce au regroupement familial. Et je suis née très exactement 9 mois plus tard en novembre 1980 dans le 12ème arrondissement de Paris. J’aime à dire que je suis une enfant du regroupement familial, progrès social auquel je dois littéralement la vie.
J’étais une fillette qui ne parlait pas un mot de français avant ses 3 ans. Avant l’école maternelle, l’école de la République. Je ne m’en souviens pas mais c’est inscrit dans mon carnet de santé, qu’à 3 ans, je baragouine une langue et que je n’ai donc pas a priori pas le problème d’élocution. Cette langue c’est le soninké, ma langue maternelle.
Je suis malienne par mes parents et, je suis aussi française par mon lieu de naissance. Binationale et métisse culturellement par mon entourage familial et social. Le Mali, ancienne colonie française, ex Soudan Français, c’est ce territoire où est née, au 13ème siècle, la charte du mandé, l’une des plus ancienne charte universelle de libertés et droits fondamentaux, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco et je suis très fière de cet héritage.
4 ans plus tard, mon père, ma mère, mes deux sœurs (nées entre-temps) et moi, nous quittons notre petit studio parisien du 12ème arrondissement pour emménager dans un appartement plus grand et au loyer plus abordable (merci au 1% patronal !).
Nous atterrissons dans une cité HLM de Vitry sur seine, dans le Val de Marne, une ville mixte et populaire de la banlieue parisienne que j’affectionne particulièrement. J’en suis devenue l’une de ses conseillères municipales lors du précédent mandat. J’y ai vécu de nombreuses années avant de revenir vivre à Paris quelques années pendant mes études puis définitivement depuis 2019.
Je ne peux vous parler de moi sans évoquer ma mère, qui a été femme au foyer, puis femme de ménage quand ses enfants ont grandi. Infatiguable, elle travaillait de 6h à 9h le matin puis de 18h à 21h le soir. Deux temps partiels en dehors des horaires de bureau. « Styliste » autodidacte, elle confectionnait aussi des tenues africaines pour ses enfants.
Mon père, quant à lui, a été manutentionnaire pendant plus de 40 ans dans la même entreprise avant de prendre une retraite, petite et durement méritée.
Mes parents n’ont pas eu la chance d’aller à l’école mais était suffisamment intelligents pour pousser leurs enfants à ne pas passer à côté de la leur. C’est pourquoi je me suis toujours trouvée terriblement chanceuse, de pouvoir aller à l’école publique gratuite, à l’université, de pouvoir devenir avocate grâce à des bourses d’étude et aussi à des petits boulots.
Et j’ai toujours voulu restituer cette chance et m’engager.
C’est ainsi que je m’engage en politique et dans la société civile :
✅ Chez Les Jeunes Avocats, premier syndicat d’avocat.e.s dont j’ai été la première femme noire présidente, à Paris et au niveau national,
✅ Dans une association de défense des droits humains : Ensemble contre la Peine de Mort, que je préside depuis 2020 et où je suis bénévole depuis 2008,
✅ Dans une association féministe, Excision, Parlons-en, dont j’ai été la trésorière entre 2017 et 2018,
✅ En politique, au sein du mouvement Les Écologistes, dont je suis aujourd’hui porte-parole nationale et élue au Conseil de Paris,
Mon syndicat d’avocats m’a conduit à fréquenter le Conseil National des Barreaux dont j’ai animé la commission Égalité pendant trois ans, à l’union nationale des professions libérales (UNAPL) où j’anime encore aujourd’hui la commission Parité-Égalité. L’UNAPL et l’Union des Entreprises de proximité (U2P) m’ont proposé de les représenter au CESE où je siège au sein de la commission environnement et à la délégation aux droits des femmes et à l’égalité. J’y ai co-rapporté un rapport et avis sur les inégalités de genre, la crise climatique et la transition écologique adopté à l’unanimité en mars 2023.
Dans le cadre de mon mandat au CESE, je fréquente également le Collège de la CNIL, dont je suis devenue l’une des Commissaires.
Quant à mon engagement écologiste, il tient d’abord à mon attachement aux enjeux d’égalité et de justice sociale. La parité stricte qu’on applique au sein de notre parti m’a beaucoup plu. Les enjeux de « famine au sud et de malbouffe au nord » me parlaient énormément et le fonctionnement assez démocratique du parti écologiste me l’a fait préférer à d’autres mouvements.
Depuis que je fréquente les écologistes, j’ai une conviction simple : justice sociale et écologie sont indissociables. Les populations les plus précaires, les femmes sont les premières victimes du dérèglement climatique. Dans nos quartiers populaires comme dans les centres-villes, la transition juste doit être une priorité. Garantir un logement digne et bien isolé, une alimentation saine, un accès aux transports publics et à la nature en ville, c’est aussi protéger l’humain.
L’écologie ne peut être réservée à quelques uns. Elle doit rassembler tout le monde.
Dans le 15ème, j’ai eu l’honneur de conduire, avec la confiance et grâce à l’implication forte des militantes et des militants, une belle campagne des municipales en 2020 grâce à laquelle j’ai été élue au Conseil de Paris (dans la majorité) et au conseil d’arrondissement du 15e (dans l’opposition à la droite). C’était une première pour notre parti, d’avoir un Conseiller.e de Paris élu.e du 15e.
J’ai ensuite eu la chance de participer aux incroyables aventures NUPES et Nouveau Front Populaire en portant deux campagnes des législatives dans le 15e où nous avons véritablement mobilisé le peuple de gauche et écologiste qui y sommeillait et battu des records. Oui, il y a un peuple de gauche dans les terres de droite ! Il faut juste lui donner un peu d’espoir et s’adresser à lui de manière authentique.
Je crois que vous en savez pas mal sur moi.
Au plaisir d’échanger plus avant,
Aminata Niakaté
Mes engagements
Tout au long de mon parcours, je me suis engagée activement pour des causes qui me tiennent à cœur. Ces engagements reflètent mes valeurs de justice, d’égalité, et de solidarité. Voici quelques-unes des actions qui rythment mon quotidien :
Contre la
peine de mort
Ensemble contre la peine de mort milite depuis 2000 pour l’abolition universelle de la peine capitale grâce à des activités de plaidoyer, à des actions militantes de sensibilisation et en fédérant les forces abolitionnistes internationales.
Présidente d’Ensemble Contre la Peine de Mort (ECPM) depuis 2020, bénévole depuis 2008.
2023
Au Conseil Économique Social et Environnemental (CESE)
Je représente l’Union des entreprises de proximité (U2P) et l’Union Nationale des Professions Libérales (UNAPL). Je suis membre de la Délégation aux Droits des Femmes et à l’Égalité et de la Commission Environnement du CESE depuis 2021.
J’ai co-rapporté un rapport et un avis “Inégalités de genre, crise climatique et transition écologique”, adopté à l’unanimité par le CESE le 14 mars 2023, après 15 mois de travaux.
Je représente le CESE au sein du Collège de la CNIL.
Égalité et parité
Lutte contre les écarts de revenus entre femmes et hommes, formations et sensibilisations contre les violences sexistes et sexuelles, notamment au travail. Handicap et accessibilité.
Présidente de la Commission Parité-Égalité de l’Union Nationale des Professions Libérales (UNAPL) depuis 2019.
Adhérente de l’Association Excision, Parlons-en, ancienne Trésorière.
Ancienne Présidente de la Commission Egalité du Conseil National des Barreaux (2018 – 2020).
Parcours syndical - Les Jeunes Avocats
Depuis 2009, mon engagement a été consacré à la défense des collaborateurs, et en particulier des collaboratrices libérales dans un métier où les discriminations femmes-hommes sont criantes, au développement de l’aide juridictionnelle, du pro bono et au respect des libertés publiques.
Présidente de l’Union des Jeunes Avocats de Paris de 2015 à 2016.
Présidente de la Fédération Nationales des Unions Jeunes Avocats de 2018 à 2019.
Engagement écologiste, féministe et humaniste
Adhérente d’Europe Écologie Les Verts (EELV) devenu Les Écologistes et membre active d’associations humanistes et féministes depuis 2009.